Conservatoire de Versailles Grand Parc

18 novembre 2023

Faire confiance à la Science

TEDx VersaillesGrandParc a choisi ce thème en s'inspirant des conférences et de la pensée de Bruno Latour, mettant en avant l'importance de faire confiance à la Science pour mieux gérer la transition écologique.

La Science est parfois jugée responsable de l’impact de la communauté humaine sur l’environnement et du changement climatique. Nous croyons fermement qu’elle est une ressource essentielle pour comprendre et réduire cet impact.

En reconnaissant que l'activité humaine est à l'origine du changement climatique, la Science peut nous permettre de limiter notre empreinte environnementale et d'atténuer les changements en cours.

Les intervenants

Basile Goussard

Les satellites comme boussole pour sauver notre planète

Basile Goussard se situe à la croisée de deux mondes fascinants : le spatial, et la protection de notre planète. En tant qu'ingénieur des mines et diplômé de l’ISAE Supaéro, il a toujours été fasciné par les étoiles. Mais c’est ici, sur Terre, que sa passion s'est vraiment épanouie.

Basile est le cofondateur et président de Netcarbon. Il travaille sur les satellites d’observation de la Terre pour suivre la végétation et mesurer la captation carbone depuis l’espace.

Pourquoi le carbone ? Parce qu’en mesurant et en améliorant la captation carbone nous pouvons réduire efficacement la concentration de CO2 dans l’atmosphère, et donc le changement climatique. C’est la mission dont Basile vous parlera, car comme le dit le vieil adage : On ne peut améliorer que ce que l’on mesure !

Charlène Descollonges

Devenons les gardien•nes de nos rivières

Charlène Descollonges est ingénieure hydrologue indépendante. Elle a cofondé l’association Pour une hydrologie régénérative, qui milite pour la régénération du cycle de l’eau, et co-écrit l’ouvrage L’Eau, Fake Or Not (Tana Éditions).

Charlène est une conférencière engagée. Elle intervient auprès d’associations, de collectivités et d’entreprises pour évoquer les enjeux liés à l’eau et la transition écologique.

Elle se définit comme une « scientifique, médecin des rivières, et profondément animiste ». Les rivières sont des entités vivantes, et elles ont besoin de notre protection. Aménagements hydrauliques, pompage excessif, pollution : de nombreux cours d'eau de l'Hexagone sont en sursis. Tous ensemble, nous pouvons devenir les gardiens et gardiennes des hydrosystèmes, et porter la voix de l’eau.

Hugo Bony

Modèles agricoles : de la révolution à la réinvention

Hugo Bony est ingénieur. Il a notamment travaillé comme consultant en stratégie, avant de prendre la tête d’une société qui développe des alternatives naturelles aux pesticides de synthèse. Il est spécialiste des biosolutions pour la production agricole.

Le modèle de production agricole en vigueur aujourd'hui est hérité de l'après-guerre. Bâti sur les progrès de la mécanique et les innovations pétrochimiques, ce modèle qu'on appelle "révolution verte" a nourri la planète efficacement. Mais les dommages collatéraux, dont nous prenons conscience en ce début de siècle, menacent jusqu'à notre survie. Un nouveau modèle est à inventer. Nous en avons les capacités et les moyens, alors au travail !

Anne Reutin

Et si la haie pouvait sauver nos agriculteurs ?

De formation pluridisciplinaire, Anne Reutin évolue depuis quelques années dans le secteur vitivinicole. En parallèle, elle s’est formée au développement durable à l’École des Mines de Paris. Elle a travaillé auprès de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin, ainsi que dans un cabinet de conseil spécialisé dans les achats responsables.
Anne Reutin est coordinatrice de Planteurs d’avenir. Ce programme associatif a pour mission de créer un réseau de pépinières participatives où chacun se mobilise en faveur de dynamiques agroforestières durables.

Depuis 60 ans, la haie champêtre disparait un peu plus chaque jour de nos paysages agricoles. Autrefois compagne des cultures, elle est aujourd'hui considérée comme encombrante. La haie pourtant fait des merveilles : refuge de biodiversité, maintien des sols, ombrage, fourrage, stockage de carbone...

Le projet est donc simple : replacer la haie au cœur des paysages agricoles en couvrant le territoire de pépinières participatives

Richard Dittmer

Une technique agricole vertueuse : l’aquaponie

Richard Dittmer a travaillé durant 17 ans dans l’automobile, en tant qu’ingénieur en informatique et électronique embarquée, contrôleur de gestion, puis économiste. Doté d’une conscience écologique forte, il rêvait d’une vie professionnelle davantage alignée avec ses valeurs.

En janvier 2017, il entend parler pour la première fois d’une technique agricole vertueuse : l’aquaponie. Une passion est née ! Richard décide d’en faire son métier. 5 ans plus tard, il débute l’exploitation de sa ferme aquaponique, à Saint-Nom-La-Bretèche.

Le terme aquaponie est la contraction d’aquaculture, l’élevage de poissons, et d’hydroponie, la culture de végétaux dans l’eau. Cette technique de production agricole s’appuie sur un écosystème liant poissons bactérie et plantes. Elle permet d’économiser jusqu’à 90 % par rapport à l’agriculture et la pisciculture conventionnelle, ne recourt pas aux engrais ni aux pesticides chimiques, et permet de produite au plus près des consommateurs.

L’agriculture du futur ?

Claude Grison

La nature est la plus grande chimiste !

Claude Grison est Directrice de recherche au CNRS et Directrice du laboratoire de Chimie Bio-inspirée et Innovations
écologiques. Elle est à l’origine du concept de l’Ecocatalyse®, qui a fait émerger un nouvel axe de recherche à l’interface de la chimie bio-inspirée et de l’écologie scientifique. Ses activités de recherche ont conduit à la création de deux entreprises, Bioinspir et Laboratoires Bioprotection. Claude Grison est l’auteur de 178 publications et ouvrages, 45 brevets et 200 conférences. Ses travaux ont été récompensés par 13 Prix scientifiques. Elle est membre de l’Académie Nationale de Pharmacie et de l’Académie Européenne des Sciences.

Face à la crise écologique, les activités scientifiques de Claude Grison sont orientées vers la recherche de solutions et d’actions concrètes face au déclin de la biodiversité. Elle a choisi de prouver que les solutions fondées sur la nature peuvent résoudre deux problèmes clés :

  • La pollution (des sols et des systèmes aquatiques) ;
  • La gestion d’espèces exotiques envahissantes (végétales et animales).

Sa démarche s’est construite autour d’un nouveau concept : associer nature, écologie, chimie, recherche, industrie, afin de rendre les solutions naturelles économiquement viables et durables.

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